IMPORTANCE DE LA MEMOIRE TOTALE
TOUT EST MEMORISE - RIEN N'EST OUBLIE
UN PONT D'AFFINITE ESSENTIEL POUR LA JUSTICE ET LE DEVELOPPEMENT DE LA CONSCIENCE
Des systèmes de pensée aussi éloignés (en apparence) que les sciences et les religions monothéistes se rejoignent dans l'immense intérêt porté à la mémoire.
Examinons 3 questions -dont le réponses expliquent cet intérêt commun :
. En quoi la mémoire est-elle si essentielle pour les humains (et dans quels domaines) ?
. Comment a évolué le rapport des humains à cette question de la mémoire ?
. En quoi est-ce important dans le domaine spirituel, et notamment religieux ?
En quoi la mémoire est-elle si essentielle pour les humains (et dans quels domaines) ?
La mémorisation des informations (certains l'appellent stockage) revêt une importance capitale dans beaucoup de domaines, citons entre autres :
. Développement de l'apprentissage : en avançant à partir d'expériences et de connaissances antérieures, mémorisées
. Développement de la conscience : en tirant les enseignements de l'histoire de l'Humanité et de l'Univers (travaux d'historiens, d'archéologues, d'astrophysiciens, de géo dynamiciens, d'anthropologues, etc.)
Comment a évolué le rapport des humains à cette question de la mémoire ?
Le rapport à cette question de la mémorisation a connu des évolutions et des accélérations liées aux avancées du développement humain. Citons-en quelques unes :
. l'arrivée de l'écriture pour fixer l'information
. l'arrivée de l'imprimerie pour diffuser et consolider la mémorisation
. l'arrivée des technologies permettant d'observer ce qui est infiniment petit (ex. l'ADN qui mémorise le patrimoine génétique), éloigné (ex. des étoiles visibles aujourd'hui ont parfois disparu depuis des millions d'années), ancien (ex. datation au carbone 14), rapide (ex. caméras très sensibles), voire hors spectre visible par l'œil (ex. UV ou IR), etc..
. le développement des techniques et des modèles permettant de "deviner" ce qui n'est pas (pas encore ou plus maintenant) accessible à l'observation directe (ex. accéder à des fragments de mémoire absents ou inconnus en partant d'indices parcellaires et reconstitution du tout en suivant un modèle élaboré)
. et plus récemment l'arrivée des bases de données, de supports de stockage de masse, de l'internet et du big data.
En quoi est-ce important dans le domaine spirituel, et notamment religieux ?
Dans le domaine religieux, la notion même de Justice divine ne peut se passer de deux piliers :
. d'une mémorisation précise des intentions et actions de toutes les personnes (et de leurs conséquences)
. de mettre à la disposition des Hommes des informations suffisantes pour les avertir et les "mettre devant leur responsabilité" (nations passées, histoire de l'humanité, etc.) et des signes suffisants de la présence de Dieu (ex. miracles, sagesse, ou œuvres créées attestant de la présence et des autres caractéristiques du Créateur, etc.)
Notons que sur cette question du lien entre mémorisation et justice, le hommes se dotent de plus en plus d'outils d'enregistrement des faits pour lutter contre l'oubli et le mensonge, et permettre ainsi une justice "humaine" mieux fondée (ex. caméras les magasins, dans les Smartphones, enregistrement des conversations, etc.)
La fixation des textes saints a aussi une importance spirituelle. Cette fixation des textes est sensée (à l'instar de la mémoire informatique) décharger le cerveau des tâches de mémoire, et le libérer pour l'intelligence. Cela donne même une obligation d'intelligence... et de discernement (au lieu de passer son temps et son énergie à se quereller au sujet de l'authenticité des textes saints).
Il n'est donc pas étonnant que des systèmes de pensée aussi divers se rejoignent dans l'intérêt porté à la mémoire, sa conservation et son exploration.
DE QUOI PARLE-T-ON ?
Il s'agit dans cette étude de la mémorisation des évènements, des phénomènes, des connaissances, des actions, des pensées, des intentions, etc., quelques soient les supports utilisés, et quelque soit l'auteur de cette mémorisation (Homme, Dieu, nature, entité supérieure, etc.)
POINT D'AFFINITE ENTRE PLUSIEURS SYSTEMES DE PENSEE
Sur ce thème de la mémoire totale, nous avons trouvé des points d'affinité entre plusieurs systèmes de pensée :
. Le Christianisme
. L'Islam
. Physique Quantique
. La Science
. La Thérapie
CHRISTIANISME
Présence de livres contenant toutes les œuvres de la personne lors du jugement dernier :
. Apocalypse 20.11-15 "Je vis alors un grand trône blanc et celui qui y était assis. La terre et le ciel s'enfuirent loin de lui et l'on ne trouva plus de place pour eux / Je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts. Un autre livre fut aussi ouvert : le livre de vie. Les morts furent jugés conformément à leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres / La mer rendit les morts qu'elle contenait, la mort et le séjour des morts rendirent aussi leurs morts, et chacun fut jugé conformément à sa manière d'agir / Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. L'étang de feu, c'est la seconde mort / Tous ceux qui ne furent pas trouvés inscrits dans le livre de vie furent jetés dans l'étang de feu"
ISLAM
Le Coran possède 2 spécificités liées à la mémorisation et qui on attiré notre attention :
. La fixation -mémorisation stockage- du Coran
. La présence abondante de références aux mécanismes et supports de la mémorisation, notamment la mémorisation des œuvres et des pensées des Hommes
Concernant la fixation -mémorisation stockage- du Coran :
. Les musulmans affirment que le Coran est la parole inchangée de Dieu à l'exclusion de tout apport humain (cela ne nous surprend pas a priori car c'est aussi le cas des adaptes d'autres religions concernant leurs textes saints)
. Ce qui nous a intrigué en revanche c'est le défi que Dieu lance aux Hommes dans le Coran au sujet de cette fixation du Coran sans aucun apport humain : Sourate 15, Verset 9 : "C'est Nous (Dieu), en vérité, qui avons révélé le Coran, et c'est Nous qui en assurons l'intégrité". Dieu évoque dans ce Verset la questions de l'authenticité et de l'intégrité du Coran et explique qu'Il se charge Lui-même de la protection de l'intégrité
. Ce qui nous a totalement surpris c'est la découverte de l'existence dans le Coran de mécanismes de "protection des données" !
Ce type de mécanismes (de chiffrage numérique principalement) vise à garantir (et à prouver) l'authenticité (de leur l'auteur) et l'intégrité de ce qui est transmis (messages non modifiés et documents complets et non altérées).
En effet, Le Coran a été 'entré' dans un ordinateur dans les années 70. Un phénomène unique, qui n'a jamais été observé dans aucun autre livre, a été découvert.
Les scientifiques qui ont réalisé ce travail ont découvert que le Coran comportait un modèle mathématique ultra complexe, et que chaque élément du Coran comportait une clé mathématique – (chapitres, Versets, mots, ...), garant de sa non altération.
Ce système mathématique est si sophistiqué dans le Coran qu'il exclut les hypothèses de coïncidence et le fait qu'il puisse être une fabrication humaine.
Nous invitons le lecteur qui souhaite approfondir cette question à consulter une de nos sources d'information sur ce sujet, par le lien suivant (notamment les paragraphes 3 et 4) :
http://discernement-islam.weebly.com/le-coran--parole-inchangeacutee-de-dieu.html
Coran :
Rien n'échappe à la connaissance de Dieu - Sa Justice parfaite est liée à cette connaissance parfaite :
. Dieu Se présente dans le Coran par des attributs. L'un de ces attributs est El Hafidh (Celui Qui préserve ou protège), "Celui Qui préserve toutes choses dans le moindre détail".
. Sourate 2, 237 "...Mais il est méritoire de se montrer conciliant de part et d’autre. N’oubliez pas d’user de bonté et de générosité les uns envers les autres, car rien de ce que vous faites n’échappe au Seigneur"
. Sourate 2, 283 "...Ne dissimulez pas le témoignage. Quiconque s’en rend coupable commettra un péché en son âme et conscience, car rien de ce que vous faites n’échappe au Seigneur"
. Sourate 4, 108 "... qui font tout pour se cacher des hommes et qui ne se cachent pas de Dieu, alors qu’Il est avec eux quand ils tiennent des conciliabules qui Lui déplaisent. Il n’est rien de ce qu’ils font qui puisse échapper à la vigilance du Seigneur"
. Sourate 14, 51 ".. car c’est ainsi que Dieu rétribue chacun selon ses œuvres, et Dieu est prompt dans Ses comptes"
. Sourate 5, 97 "... afin que vous sachiez que Dieu sait tout ce qu’il y a dans les Cieux et sur la Terre, et que Sa science embrasse toute chose"
. Sourate 10, 61 "Quel que soit l’état dans lequel tu te trouves, quel que soit le passage du Coran que tu récites, quelque œuvre que vous accomplissiez, Nous en sommes toujours Témoin à l’instant même où vous vous y engagez, car rien n’échappe à ton Seigneur : ni le poids d’un atome sur Terre ou dans le Ciel, ni un poids plus infime ou plus grand. Tout est inscrit dans un Livre évident"
. Sourate 18, 49 "Et quand le registre sera déposé, tu verras alors les coupables saisis de frayeur par son libellé. 'Malheur à nous !, s’écrieront-ils. Qu’a donc ce registre à n’omettre ni péché véniel ni péché capital sans les porter à notre compte ?' Et c’est ainsi qu’ils se retrouveront en présence de toutes leurs œuvres, car ton Seigneur ne fait jamais de tort à personne"
. Sourate 27, 75 "Car il n’y a aucun mystère dans le Ciel et sur la Terre qui ne soit inscrit dans un Livre explicite"
. Sourate 31, 16 "Ô mon cher fils, ajouta Luqmân, toute faute, fût-elle du poids d’un grain de moutarde dissimulé dans un rocher, dans les Cieux ou dans la Terre, Dieu la mettra en pleine lumière, car Dieu est Subtil et parfaitement Informé"
. Sourate 34, 3-4 "Les négateurs disent : 'L’Heure ne nous atteindra pas !' Réponds-leur : 'Mais si, par mon Seigneur qui connaît le mystère de l’Univers ! Elle vous atteindra à coup sûr, car rien de ce qui est dans les Cieux ou sur la Terre, fût-il du poids d’un atome, n’échappe à la connaissance du Seigneur. Et il n’est rien de plus petit ni de plus grand qui ne soit mentionné dans un Livre explicite / afin que Dieu récompense ceux qui croient et font le bien, et auxquels sont réservés l’absolution et un don généreux'"
. Sourate 40, 14-17 "Priez donc Dieu en Lui vouant un culte exclusif, dussent en souffrir les infidèles ! / Dieu aux degrés célestes et au Trône sublime insuffle l’Esprit relevant de Son ordre sur qui Il veut parmi Ses serviteurs, afin que celui-ci avertisse les hommes du Jour de la Rencontre / du jour où les ressuscités comparaîtront sans qu’aucune de leurs actions puisse échapper à la connaissance du Seigneur, car à qui appartiendra, ce jour-là, la Puissance suprême, si ce n’est à Dieu, l’Unique, le Dominateur ? / C’est le jour où chacun sera rétribué selon les œuvres qu’il aura accomplies, sans qu’aucune injustice ne puisse être commise, car Dieu est prompt dans Ses comptes"
. Sourate 50, 4 "Certes, Nous savons bien à quoi la terre les réduira, Nous qui détenons auprès de Nous un Livre où tout est enregistré"
Deux anges sont chargés de prendre en note toutes les actions de l’homme, les bonnes autant que les mauvaises. Ils sont connus sous le nom de "nobles scribes" :
. Sourate 82, 9-12 "Loin de L’en louer, vous traitez de mensonge le Jugement dernier / alors que vous êtes constamment surveillés / par de nobles scribes / qui sont au courant de tout ce que vous faites !"
. Sourate 68, 1 "Nûn. Par la plume et par ce que les scribes mettent en lignes !"
. Sourate 10, 21 "Lorsque Nous faisons goûter aux hommes Notre miséricorde après qu’un malheur les a frappés, ils ne tardent pas à user de perfidie pour dénigrer Nos signes. Dis-leur : 'Dieu est plus prompt à déjouer vos intrigues, et Nos anges sont là pour enregistrer toutes vos manigances !'"
. Sourate 36, 12 "En vérité, c’est Nous qui ressuscitons les morts ; c’est Nous qui faisons enregistrer leurs actes et les suites, bonnes ou mauvaises, qui en découlent. En fait, tout est recensé par Nous dans un Livre d’une clarté limpide"
. Sourate 50, 4 "Certes, Nous savons bien à quoi la terre les réduira, Nous qui détenons auprès de Nous un Livre où tout est enregistré"
. Sourate 50, 16-18 "Nous avons créé l’homme et Nous connaissons les plus intimes secrets de son âme, car Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire / En effet, deux anges se tiennent l’un à droite et l’autre à gauche de l’homme pour enregistrer tous ses faits et gestes / en sorte qu’il ne prononce aucune parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l’enregistrer"
Le corps de la personne "enregistre" ses œuvres et témoigne lors du jugement dernier :
. Sourate 41, 19-23 "Un jour viendra où les ennemis de Dieu seront rassemblés et poussés en groupes vers l’Enfer / Et quand ils y parviendront, leurs oreilles, leurs yeux et même leurs peaux témoigneront contre eux pour dénoncer leurs agissements / 'Pourquoi témoignez-vous contre nous ?', diront-ils à leurs peaux. Et celles-ci de leur répondre : 'C’est Dieu qui nous fait parler, comme Il fait parler toute chose. N’est-ce pas Lui qui vous a créés une première fois et vers qui vous faites maintenant retour ?' / D’ailleurs, vous n’avez jamais cherché à vous cacher pour empêcher ainsi vos oreilles, vos yeux et vos peaux de témoigner contre vous ; mais vous pensiez plutôt que Dieu n’était pas au courant de la plupart de vos actes / C’est ce que vous pensiez de votre Seigneur ; et c’est cette pensée-là qui a causé votre perte et vous a conduits à être du nombre des damnés !"
. Sourate 36, 65 "Et ce jour-là, Nous scellerons leurs bouches. Mais leurs mains les dénonceront et leurs pieds témoigneront de leurs actions"
. Sourate 75, 1-15 "Non ! J’en jure par le Jour de la Résurrection ! / Non ! J’en jure par l’âme toujours prompte à se faire des reproches ! / L’homme s’imagine-t-il que Nous ne pourrons jamais regrouper ses ossements ? / Erreur ! Car Nous avons le pouvoir de remettre en place même ses phalanges ! / Mais l’homme voudrait plutôt continuer à vivre dans le libertinage / et à demander : 'À quand donc le Jour de la Résurrection ?' / Quand le regard sera hébété / quand la Lune sera éclipsée / quand le Soleil et la Lune seront réunis / Ce jour-là, l’homme s’écriera : 'Où fuir ?' / sans pouvoir trouver de refuge / car c’est vers ton Seigneur, ce jour-là, que tout fera retour / Et, ce jour-là, l’homme sera mis en face de toutes ses œuvres, du début jusqu’à la fin / Bien plus, l’homme se constituera en témoin oculaire déposant contre lui-même / quelles que soient les excuses qu’il pourra par la suite présenter"
PHYSIQUE QUANTIQUE
Mémoire universelle espace Akashique
Laszlo... Philosophe des sciences et spécialiste hongrois de la théorie des systèmes. Fondateur et président du Club de Budapest qui réunit un réseau d'experts internationaux proposant des alternatives à l'état du monde. Nominé pour le Prix Nobel de la Paix en 2004, et re nominé en 2005. Auteur, entre autres, de Sciences et Réalité et Science et champ Akashique :
. "Les mystiques et les sages savent depuis longtemps qu'il existe un champ cosmique reliant tout à tout, au plus profond de la réalité. Un champ qui conserve et transmet l'information. Il est connu sous le nom de 'champ Akashique' ou 'champ A'. De récentes découvertes en physique quantique indiquent que celui-ci est réel et qu'il a son équivalent dans le champ du point zéro qui sous-tend l'espace comme tel. Ce champ consiste en une mer subtile d'énergies fluctuantes à partir desquelles tout émerge : les atomes, les galaxies, les étoiles, les planètes, les êtres vivants, et même la conscience.
. Ce champ du point zéro est la mémoire constante et éternelle de l'univers. Il conserve les données de tout ce qui s'est jamais produit sur la Terre et dans le cosmos, et met celles-ci en corrélation avec tout ce qui doit arriver"
Vous pouvez trouver facilement sur internet des vidéos de Laszlo sur le champ Akashique.
SCIENCE
Modèles et reconstitution de la mémoire
Les archéologues et les astrophysiciens nous disent :
. "On a de moins de moins de choses quand on va dans le passé.. on compense cela avec des théories et des modèles qui 'bouchent des trous' (de mémoire :-)) et des techniques (datage au carbone 14).. la reconstitution vaut ce que valent les modèles... c'est un chemin : celui du détective qui fait de la reconstitution... Ex. formation de la terre ou des océans (même les océans qui ont disparu..océan disparu = cadavre disparu d'une scène de crime) ou des chaines montagneuses.. Les roches donnent des indices : le défi de l'archéologue est de choisir parmi ces informations très nombreuses ce qui est nécessaire et pertinent pour la reconstitution... il faut un guide pour trier parmi les faits et donc avoir un modèle.. les scientifiques reconnaissent que les reconstitutions sont parfois certaines, parfois moins..."
. "Ceux qui observent l'univers observent le passé.. L'Univers est donc une mémoire, de plus en plus accessible => c'est de l'archéologie.. qui est le métier des astrophysiciens"
Enregistrement de grandes quantités de données
Les big data, littéralement les "grosses données", ou méga données, parfois appelées données massives.
L’explosion quantitative (et souvent redondante) de la donnée numérique contraint à de nouvelles manières de voir et analyser le monde. De nouveaux ordres de grandeur concernent la capture, le stockage, la recherche, le partage, l'analyse et la visualisation des données.
Les perspectives du traitement des big data sont énormes et en partie encore insoupçonnées ; on évoque souvent de nouvelles possibilités d'exploration de l'information diffusée par les médias, de connaissance et d'évaluation, d'analyse tendancielle et prospective (climatiques, environnementales ou encore sociopolitiques, etc.) et de gestion des risques (commerciaux, assuranciels, industriels, naturels) et de phénomènes religieux, culturels, politiques, mais aussi en termes de génomique ou métagénomique, pour la médecine (compréhension du fonctionnement du cerveau, épidémiologie, écoépidémiologie...), la météorologie et l'adaptation aux changements climatiques, la gestion de réseaux énergétiques complexes (via les smartgrids ou un futur "internet de l'énergie"…) l'écologie (fonctionnement et dysfonctionnement des réseaux écologiques, des réseaux trophiques avec le GBIF par exemple), ou encore la sécurité et la lutte contre la criminalité.
La multiplicité de ces applications laisse d'ailleurs déjà poindre un véritable écosystème économique impliquant, d'ores et déjà, les plus gros joueurs du secteur des technologies de l'information.
Divers experts, grandes institutions (comme le MIT11 aux États-Unis), administrations et spécialistes sur le terrain des technologies ou des usages considèrent le phénomène big data comme l'un des grands défis informatiques de la décennie 2010-2020 et en ont fait une de leurs nouvelles priorités de recherche et développement.
Les champs morphiques ou morphogénétiques (recherches de Rupert Sheldrake) :
R. Sheldrake écrit que "la mémoire est inhérente à la nature". Il considère que "les systèmes naturels, tels que des colonies de termites, des pigeons, des orchidées, des molécules d’insuline héritent d’une mémoire collective renfermant tous les phénomènes concernant leur espèce, aussi distants soient-ils dans l’espace et dans le temps". Il donne de nombreux exemples de comportements animaux instinctifs (la façon de se gratter des mammifères et des oiseaux, la capacité des araignées de tisser, dès leur naissance, des toiles caractéristiques de leur espèce, la manière dont les guêpes de boue australiennes construisent leur nid, etc.) dont il dit qu’ils ne peuvent être inscrits dans les gènes. Ce sont les fameux caractères acquis lamarckiens. Il précise : "Le comportement héréditaire, comme la forme héréditaire, est influencé par les gènes, mais n’est ni 'génétique', ni 'génétiquement programmé'".
Pour expliquer ce qui ne relève pas du "génétique" dans l’explication de la transmission des comportements héréditaires les généticiens parlent d’effet du milieu. Mais la définition qu’ils donnent de ce "milieu" est extrêmement vague puisqu’elle englobe "l’ensemble des informations qui ne sont pas contenues dans les gènes".
Nous voici en pleine tautologie ! Il convient donc de parler à propos de l’ADN non de "programme génétique" mais de "patrimoine génétique". Et R. Sheldrake écrit que, puisque toutes nos cellules comprennent à peu près le même ADN et se développent malgré tout selon des schémas différents, c’est bien qu’il y a en dehors d’elles une source d’information qui oriente leur action. Cette source d’information c’est le champ morphogénique de l’espèce.
Qu’est-ce qu’un champ morphogénétique (ou morphique) ? C’est, comme son étymologie l’indique, un champ générateur de forme (morphos en grec). Les champs morphiques, comme les champs connus de la physique, sont des régions d’influences non matérielles s’étendant dans l’espace et se prolongeant dans le temps. Quand un système particulier cesse d’exister - lorsqu’un atome est désintégré, qu’un flocon de neige fond, ou qu’un animal meurt - son champ organisateur disparaît du lieu spécifique où existait le système. Mais dans un autre sens, les champs morphiques ne disparaissent pas : ce sont des schèmes d’influence organisateurs potentiels, susceptibles de se manifester à nouveau, en d’autres temps, et d’autres lieux, partout où et à chaque fois que les conditions physiques sont appropriées. Quand c’est le cas, ils renferment une mémoire de leurs existences physiques antérieures". Et, plus la population étudiée comporte d’individus plus le champ morphogénique s’enrichit du comportement de tous ses individus.
Mais, de même qu’on ne connaît les champs de gravitation, les champs électriques ou magnétiques que par leurs effets, les champs morphogéniques ne peuvent être décelés que par les actions qu’ils influencent.
Actions influencées par le champ morphique : On peut comparer le champ morphogénique d’une part à un gigantesque réservoir de la mémoire de l’espèce, c’est sa fonction passive, d’autre part à un inducteur d’organisation, c’est sa fonction active ou téléologique. Et cet inducteur d’organisation fonctionne de mieux en mieux grâce à l’apprentissage des membres de l’espèce.
Sheldrake donne l’exemple des mésanges bleues qui, en Angleterre, ont appris à percer les capsules qui ferment les bouteilles de lait déposées par le laitier le matin à domicile : "Une analyse minutieuse des données a montré que la propagation de l’habitude s’est accélérée avec le temps, et que le comportement a été découvert par des mésanges individuelles". MC Dougall réalisa en Angleterre des expériences sur les rats pour leur apprendre à choisir entre deux sorties d’une cage, l’une éclairée mais assortie d’une forte décharge électrique et l’autre sombre mais sans choc électrique. La première génération de rats commit 165 erreurs, la trentième n’en commettait plus que 20. La même expérience réalisée à 20 000 km de là, en Australie, montra que les rats australiens avaient bénéficié de l’apprentissage de leurs confrères anglais... Et tout ceci est naturellement transposable à l’homme."
Rupert Sheldrake est l'un des scientifiques les plus contestés de sa génération. Les scientifiques en général, n'aiment pas que l'un des leurs s'adonne à des recherches sur des sujets aussi "farfelus" que la télépathie et autres fariboles.
Si la physique quantique n'avait donné des résultats rapides en termes d'effets de ses théories, sans doute aurait-elle été contestée car elle flirte avec le surnaturel, quand on pense au chat à la fois mort et vivant et au principe de simultanéité. Encore aujourd'hui les physiciens "cosmologistes" ne sont gère aimés de leurs pairs.
Cependant si on considère que le cerveau humain (ou animal) n'est pas un organe de stockage de l'information mais de "lecture/écriture", comment tout cela fonctionne-t-il ?
Le cerveau serait-il comme un processeur d'ordinateur qui va se servir dans une espèce de disque dur virtuel collectif que serait ce champs morphique ? Cette opération permettrait donc au cerveau de résoudre des problèmes, avec des informations stockées par d'autres cerveaux ailleurs et à un autre moment, ce qui permettrait aux espèces d'évoluer en permanence en s'enrichissant des progrès des autres individus de la même espèce.
Les neurosciences n'ont pas encore localisé la mémoire dans le cerveau. Quand des expériences sont menées avec des stimulis mémoriels, il semble que plusieurs zones du cerveau soient sollicitées simultanément. Cela ne signifie pas que les informations y soient stockées.
Si le cerveau est un émetteur/récepteur qui va piocher dans un champs morphique des informations, qui sont en résonnance avec ce dont il a besoin, alors ces champs sont forcément quantiques car "non localisés". Par ailleurs, l'évolution de leur contenu reste imprévisible car il dépend des décisions prises à chaque instant.
Extraits de la Rencontre "Sciences et société", animée chaque année depuis 2000 par le philosophe Michel Serres, portant sur le thème de la mémoire :
"De l'univers à la cellule, c'est la mémoire qui fait l'histoire"
. "Être vivant, c'est être fait de mémoire", écrivait Philip Roth. "C'est être fait aussi d'oubli", ajoute le biochimiste Jean-Claude Ameisen, professeur d'immunologie et président du Comité d'éthique de l'Inserm. D'ailleurs, la construction de notre mémoire , c'est-à-dire de notre "je", se fait en intégrant ce qui nous rend autre : ce qui ne nous change pas, paradoxalement, ne laisse pas de traces en nous. Parce que " nous sommes faits, de l'empreinte encore vivante en nous de ce qui a disparu, de ceux qui ont disparu, de la présence de l'absence "
. Et de citer Paul Eluard : "Nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses".
. "Dès que l'on sait dater, on sort de l'encyclopédie pour entrer dans le récit"
. "La mémoire", propriété tout à la fois individuelle et collective, mais apanage aussi de la matière inerte, tel que cela a été découvert au cours des dernières décennies. "Toutes les disciplines aujourd'hui savent dater leur objet d'étude" : L'astrophysique date l'émergence de l'univers de 13 milliards d'années ; la géophysique date celle de la terre de 4,5 milliards d'années ; la paléoanthropologie date l'apparition des hominidés de 6 millions d'années… "Dès que l'on sait dater, on sort de l'encyclopédie pour entrer dans le récit, dit Michel Serres. Et le récit, c'est-à-dire la mémoire, n'est plus aujourd'hui à l'échelle de 3.000 ou 4.000 ans mais de 13 milliards d'années !"
. L'astrophysicien Marc Lachièze-Rey, spécialiste de physique théorique au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et directeur de recherche au CNRS, interroge "L'univers n'est-il qu'une immense mémoire ?", après avoir rappelé qu'"en cosmologie, il n'y a pas de temps à proprement parler"
. En effet, la notion de temps, introduite par Galilée et Newton, n'existe plus en physique depuis la découverte de la relativité par Einstein en 1905. Pourtant, les notions de causalité et de déterminisme sont bien définies. D'où l'idée d'un "temps cosmique" qui permet de situer l'écoulement du temps déjà existant dans l'univers en expansion qui englobe l'espace-temps. En ce sens, selon l'astrophysicien, "l'univers est à lui-même sa propre mémoire"
. "Ce qui définit la mémoire, c'est la transformation que les cellules ont vécu"
. Il existe aussi une mémoire de la terre, comme l'a rappelé le géophysicien Xavier Le Pichon, professeur au Collège de France et membre de l'Académie des sciences. Certes, les informations que l'on tire de notre planète sont " disparates et incomplètes ", parce que " l'environnement terrestre est éminemment changeant ". Il suffit, pour s'en convaincre, d'étudier les périodes de réchauffement (dû aux émanations de carbone et de méthane et donc à l'effet de serre) pendant "la glaciation permo-carbonifère", il y a 350 à 400 millions d'années quand ont été fabriquées et stockées les réserves de charbon et de pétrole. Mais nul doute que la terre a une mémoire et que " la vie a sans cesse dû s'adapter à son évolution irréversible"
. En resserrant encore un peu la focale de la mémoire, on arrive à "la mémoire éphémère et perpétuellement reconstruite de la généalogie du vivant", selon l'expression de Jean-Claude Ameisen. "Ce qui définit la mémoire, c'est la transformation que les cellules ont vécu", résume-t-il après avoir expliqué comment "nous partageons avec l'univers vivant une généalogie commune faite de transformations et de métamorphoses" : une mémoire des cellules, stockée dans nos quelque 21.000 gènes humains, avec une "capacité d'évolutivité" prête à se manifester à l'occasion d'un changement environnemental.
. Ce que le paléoanthropologue Pascal Picq illustre avec le principe d'organisation bilatérale des pattes (ou des antennes) suivant l'axe antéro-postérieur - et non pas l'axe dorso-ventral - qui est contenu dans un "gène homéotique", mis en place il y a 30.000 ans et que les hommes ont en commun… avec la souris et la mouche drosophile !
Découvertes de la neurologie moderne
FRANÇOIS MAUGUIERE, professeur de neurologie a l’université Claude-Bernard - Lyon 1 :
. Le cerveau possède des ères sensorielles qui reçoivent des informations du monde qui nous entoure.. Ces ères gardent des traces Indépendantes des consciences et des volontés... Ex. La mémoire préconsciente et inconsciente de compassion et d'empathie avec la douleur de l'autre (neurones miroirs).
. Notre cerveau, dont le volume est d’un peu plus d’un litre, qui contient 100 milliards de neurones dont chacun se connecte par un millier de synapses à d’autres neurones, est, à ce jour, la dernière version des organes "à mémoire" mise sur le marché de l’évolution. La vision neurologique de la mémoire se fait surtout au travers du prisme des amnésies transitoires ou permanentes.
. Depuis deux décennies grâce à l’imagerie fonctionnelle, cette vision s’est enrichie de la possibilité d’observer à la fois dans le temps, avec une précision inférieure au millième de seconde, et dans l’espace, avec une précision millimétrique, comment le cerveau filtre les informations "pertinentes" et les incorpore dans des réseaux neuronaux parallèles et distribués, et comment il s’y prend pour réactiver ces réseaux afin de nous donner accès à nos souvenirs. À propos de notre empathie à la douleur d’autrui, notre cerveau incorpore en moins de 200 millième de secondes, et sans nous en tenir informés, le contenu douloureux d’une image là même où se trouvent les neurones qui intègrent nos propres perceptions douloureuses. L’existence de ces "neurones miroirs" découverts récemment par Giacomo Rizzolatti éclaire d’un jour nouveau nos conceptions de l’apprentissage.
. La fiabilité des processus parallèles distribués qui assurent la mémorisation a son talon d’Achille sous la forme d’une petite structure située à la face interne de nos lobes temporaux appelée hippocampe.
. Lorsque les hippocampes sont détruits l’activation des réseaux neuronaux support des "traces" mnésiques, et donc la consolidation de nouveaux souvenirs, est rendue impossible.
. L’amnésie antérograde par lésion bi-hippocampique est un oubli à mesure de toute nouvelle expérience. Une grande partie des connaissances neurologiques sur la mémoire repose sur ce modèle de l’amnésie hippocampique qui fut chirurgicalement, et involontairement, provoquée en 1953 chez un patient nommé H.M., lequel, jusqu’à son décès en 2008 vécut ses 55 dernières années sans en garder le moindre souvenir
L'ADN
En 1955, les recherches sur l'ADN entreprises par deux scientifiques, James Watson et Francis Crick, ont ouvert une nouvelle ère dans la biologie.
La molécule appelée ADN, qui existe dans le noyau de chacune des 100 trillions de cellules de notre corps, contient le plan de construction complet du corps humain.
L'information mémorisée concernant toutes les caractéristiques d'une personne, de son aspect physique à la structure de ses organes intérieurs, est enregistrée dans l'ADN au moyen d'un système de codage spécial. L'information de l'ADN est codée dans la séquence des quatre bases spéciales qui composent cette molécule. Ces bases, sont nommées A, T, G, et C selon les initiales de leurs noms. Toutes les différences structurelles entre les gens dépendent des variations dans l'ordre de ces bases. Il y a approximativement 3,5 milliards de nucléotides, c'est-à-dire 3,5 milliards de lettres dans une molécule d'ADN.
Les données d'ADN concernant un organe ou une protéine particulière sont inclues dans certains composants spéciaux appelés les "gènes". Par exemple, les informations concernant l'œil se trouvent dans une série de gènes spéciaux, tandis que les informations concernant le cœur se trouvent dans une série de gènes tout à fait différente. La cellule produit des protéines en utilisant l'information qui se trouve dans tous ces gènes. Les acides aminés qui constituent une protéine sont définis par l'organisation séquentielle de quatre nucléotides dans l'ADN.
THERAPIE
Mémoire cellulaire et thérapie
Description faites par beaucoup de thérapeutes :
. Notre corps physique est la partie condensée d’un enchevêtrement de corps énergétiques. Nos quatre principaux corps sont : le corps mental, le corps émotionnel, le corps éthérique et le corps physique. Ils portent des programmes ou "engrammes" de nos mémoires conscientes ou inconscientes, qui nous viennent de notre héritage généalogique ou génétique, des différents "chocs" émotionnels conscients ou inconscients qui s’inscrivent depuis la première minute de vie dans le ventre de notre mère et tout au long de notre existence.
. Nous pouvons dans certains cas retrouver des mémoires plus anciennes remontant à d’autres vies. Il faut ici pouvoir concevoir l’existence d’une âme, au-delà de notre corps physique qui se poserait en quelques sortes comme notre véhicule d’incarnation.
. Certains scientifiques s’avancent même à dire que la mémoire cellulaire régit inconsciemment la vie de tout individu dans le but ultime de le compléter, par la prise de conscience de ses expériences passées. Quelques instituts de recherches européens se sont déjà lancés dans des études plus approfondies sur le sujet et ont fait des découvertes surprenantes…
. Notre aura programmée par nos expériences passées ? Il existe un rayonnement qui se manifeste autour du corps physique que l’on appelle "aura", ou champs énergétique.
. Certaines recherches en physique quantiques ont démontré que ce rayonnement provient d’une activité énergétique liée à l’activité cellulaire. La mémoire cellulaire serait lisible avec une grande précision dans l’aura.
. Dans le corps émotionnel nous retrouvons les mémoires liés au "chocs" émotionnels de la vie du patient.
. Le corps éthérique porte lui les empreintes des chocs physiques alors que le corps mental plus subtil donne accès à des données plus lointaines comme du trans générationnel jusqu’à 8 ou 9 générations en arrière.
. L’ensemble de ces mémoires constituent des "programmations" qui vont faire en sorte que l’individu va malgré lui attirer d’autres individus ou situations qui vont favoriser la réactualisation de sa programmation.
. Ce processus se poursuivra tant que l’individu ne parviendra pas à libérer ou dépasser ce processus de "souffrance". Tant qu’il n’aura pas "conscientisé" la racine véritable de sa "problématique" !
. C’est en effet lorsque le patient prend conscience de sa problématique réelle que le processus de déprogrammation -de la mémoire- cellulaire peut s’effectuer.
Des systèmes de pensée aussi éloignés (en apparence) que les sciences et les religions monothéistes se rejoignent dans l'immense intérêt porté à la mémoire.
Examinons 3 questions -dont le réponses expliquent cet intérêt commun :
. En quoi la mémoire est-elle si essentielle pour les humains (et dans quels domaines) ?
. Comment a évolué le rapport des humains à cette question de la mémoire ?
. En quoi est-ce important dans le domaine spirituel, et notamment religieux ?
En quoi la mémoire est-elle si essentielle pour les humains (et dans quels domaines) ?
La mémorisation des informations (certains l'appellent stockage) revêt une importance capitale dans beaucoup de domaines, citons entre autres :
. Développement de l'apprentissage : en avançant à partir d'expériences et de connaissances antérieures, mémorisées
. Développement de la conscience : en tirant les enseignements de l'histoire de l'Humanité et de l'Univers (travaux d'historiens, d'archéologues, d'astrophysiciens, de géo dynamiciens, d'anthropologues, etc.)
Comment a évolué le rapport des humains à cette question de la mémoire ?
Le rapport à cette question de la mémorisation a connu des évolutions et des accélérations liées aux avancées du développement humain. Citons-en quelques unes :
. l'arrivée de l'écriture pour fixer l'information
. l'arrivée de l'imprimerie pour diffuser et consolider la mémorisation
. l'arrivée des technologies permettant d'observer ce qui est infiniment petit (ex. l'ADN qui mémorise le patrimoine génétique), éloigné (ex. des étoiles visibles aujourd'hui ont parfois disparu depuis des millions d'années), ancien (ex. datation au carbone 14), rapide (ex. caméras très sensibles), voire hors spectre visible par l'œil (ex. UV ou IR), etc..
. le développement des techniques et des modèles permettant de "deviner" ce qui n'est pas (pas encore ou plus maintenant) accessible à l'observation directe (ex. accéder à des fragments de mémoire absents ou inconnus en partant d'indices parcellaires et reconstitution du tout en suivant un modèle élaboré)
. et plus récemment l'arrivée des bases de données, de supports de stockage de masse, de l'internet et du big data.
En quoi est-ce important dans le domaine spirituel, et notamment religieux ?
Dans le domaine religieux, la notion même de Justice divine ne peut se passer de deux piliers :
. d'une mémorisation précise des intentions et actions de toutes les personnes (et de leurs conséquences)
. de mettre à la disposition des Hommes des informations suffisantes pour les avertir et les "mettre devant leur responsabilité" (nations passées, histoire de l'humanité, etc.) et des signes suffisants de la présence de Dieu (ex. miracles, sagesse, ou œuvres créées attestant de la présence et des autres caractéristiques du Créateur, etc.)
Notons que sur cette question du lien entre mémorisation et justice, le hommes se dotent de plus en plus d'outils d'enregistrement des faits pour lutter contre l'oubli et le mensonge, et permettre ainsi une justice "humaine" mieux fondée (ex. caméras les magasins, dans les Smartphones, enregistrement des conversations, etc.)
La fixation des textes saints a aussi une importance spirituelle. Cette fixation des textes est sensée (à l'instar de la mémoire informatique) décharger le cerveau des tâches de mémoire, et le libérer pour l'intelligence. Cela donne même une obligation d'intelligence... et de discernement (au lieu de passer son temps et son énergie à se quereller au sujet de l'authenticité des textes saints).
Il n'est donc pas étonnant que des systèmes de pensée aussi divers se rejoignent dans l'intérêt porté à la mémoire, sa conservation et son exploration.
DE QUOI PARLE-T-ON ?
Il s'agit dans cette étude de la mémorisation des évènements, des phénomènes, des connaissances, des actions, des pensées, des intentions, etc., quelques soient les supports utilisés, et quelque soit l'auteur de cette mémorisation (Homme, Dieu, nature, entité supérieure, etc.)
POINT D'AFFINITE ENTRE PLUSIEURS SYSTEMES DE PENSEE
Sur ce thème de la mémoire totale, nous avons trouvé des points d'affinité entre plusieurs systèmes de pensée :
. Le Christianisme
. L'Islam
. Physique Quantique
. La Science
. La Thérapie
CHRISTIANISME
Présence de livres contenant toutes les œuvres de la personne lors du jugement dernier :
. Apocalypse 20.11-15 "Je vis alors un grand trône blanc et celui qui y était assis. La terre et le ciel s'enfuirent loin de lui et l'on ne trouva plus de place pour eux / Je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts. Un autre livre fut aussi ouvert : le livre de vie. Les morts furent jugés conformément à leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres / La mer rendit les morts qu'elle contenait, la mort et le séjour des morts rendirent aussi leurs morts, et chacun fut jugé conformément à sa manière d'agir / Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. L'étang de feu, c'est la seconde mort / Tous ceux qui ne furent pas trouvés inscrits dans le livre de vie furent jetés dans l'étang de feu"
ISLAM
Le Coran possède 2 spécificités liées à la mémorisation et qui on attiré notre attention :
. La fixation -mémorisation stockage- du Coran
. La présence abondante de références aux mécanismes et supports de la mémorisation, notamment la mémorisation des œuvres et des pensées des Hommes
Concernant la fixation -mémorisation stockage- du Coran :
. Les musulmans affirment que le Coran est la parole inchangée de Dieu à l'exclusion de tout apport humain (cela ne nous surprend pas a priori car c'est aussi le cas des adaptes d'autres religions concernant leurs textes saints)
. Ce qui nous a intrigué en revanche c'est le défi que Dieu lance aux Hommes dans le Coran au sujet de cette fixation du Coran sans aucun apport humain : Sourate 15, Verset 9 : "C'est Nous (Dieu), en vérité, qui avons révélé le Coran, et c'est Nous qui en assurons l'intégrité". Dieu évoque dans ce Verset la questions de l'authenticité et de l'intégrité du Coran et explique qu'Il se charge Lui-même de la protection de l'intégrité
. Ce qui nous a totalement surpris c'est la découverte de l'existence dans le Coran de mécanismes de "protection des données" !
Ce type de mécanismes (de chiffrage numérique principalement) vise à garantir (et à prouver) l'authenticité (de leur l'auteur) et l'intégrité de ce qui est transmis (messages non modifiés et documents complets et non altérées).
En effet, Le Coran a été 'entré' dans un ordinateur dans les années 70. Un phénomène unique, qui n'a jamais été observé dans aucun autre livre, a été découvert.
Les scientifiques qui ont réalisé ce travail ont découvert que le Coran comportait un modèle mathématique ultra complexe, et que chaque élément du Coran comportait une clé mathématique – (chapitres, Versets, mots, ...), garant de sa non altération.
Ce système mathématique est si sophistiqué dans le Coran qu'il exclut les hypothèses de coïncidence et le fait qu'il puisse être une fabrication humaine.
Nous invitons le lecteur qui souhaite approfondir cette question à consulter une de nos sources d'information sur ce sujet, par le lien suivant (notamment les paragraphes 3 et 4) :
http://discernement-islam.weebly.com/le-coran--parole-inchangeacutee-de-dieu.html
Coran :
Rien n'échappe à la connaissance de Dieu - Sa Justice parfaite est liée à cette connaissance parfaite :
. Dieu Se présente dans le Coran par des attributs. L'un de ces attributs est El Hafidh (Celui Qui préserve ou protège), "Celui Qui préserve toutes choses dans le moindre détail".
. Sourate 2, 237 "...Mais il est méritoire de se montrer conciliant de part et d’autre. N’oubliez pas d’user de bonté et de générosité les uns envers les autres, car rien de ce que vous faites n’échappe au Seigneur"
. Sourate 2, 283 "...Ne dissimulez pas le témoignage. Quiconque s’en rend coupable commettra un péché en son âme et conscience, car rien de ce que vous faites n’échappe au Seigneur"
. Sourate 4, 108 "... qui font tout pour se cacher des hommes et qui ne se cachent pas de Dieu, alors qu’Il est avec eux quand ils tiennent des conciliabules qui Lui déplaisent. Il n’est rien de ce qu’ils font qui puisse échapper à la vigilance du Seigneur"
. Sourate 14, 51 ".. car c’est ainsi que Dieu rétribue chacun selon ses œuvres, et Dieu est prompt dans Ses comptes"
. Sourate 5, 97 "... afin que vous sachiez que Dieu sait tout ce qu’il y a dans les Cieux et sur la Terre, et que Sa science embrasse toute chose"
. Sourate 10, 61 "Quel que soit l’état dans lequel tu te trouves, quel que soit le passage du Coran que tu récites, quelque œuvre que vous accomplissiez, Nous en sommes toujours Témoin à l’instant même où vous vous y engagez, car rien n’échappe à ton Seigneur : ni le poids d’un atome sur Terre ou dans le Ciel, ni un poids plus infime ou plus grand. Tout est inscrit dans un Livre évident"
. Sourate 18, 49 "Et quand le registre sera déposé, tu verras alors les coupables saisis de frayeur par son libellé. 'Malheur à nous !, s’écrieront-ils. Qu’a donc ce registre à n’omettre ni péché véniel ni péché capital sans les porter à notre compte ?' Et c’est ainsi qu’ils se retrouveront en présence de toutes leurs œuvres, car ton Seigneur ne fait jamais de tort à personne"
. Sourate 27, 75 "Car il n’y a aucun mystère dans le Ciel et sur la Terre qui ne soit inscrit dans un Livre explicite"
. Sourate 31, 16 "Ô mon cher fils, ajouta Luqmân, toute faute, fût-elle du poids d’un grain de moutarde dissimulé dans un rocher, dans les Cieux ou dans la Terre, Dieu la mettra en pleine lumière, car Dieu est Subtil et parfaitement Informé"
. Sourate 34, 3-4 "Les négateurs disent : 'L’Heure ne nous atteindra pas !' Réponds-leur : 'Mais si, par mon Seigneur qui connaît le mystère de l’Univers ! Elle vous atteindra à coup sûr, car rien de ce qui est dans les Cieux ou sur la Terre, fût-il du poids d’un atome, n’échappe à la connaissance du Seigneur. Et il n’est rien de plus petit ni de plus grand qui ne soit mentionné dans un Livre explicite / afin que Dieu récompense ceux qui croient et font le bien, et auxquels sont réservés l’absolution et un don généreux'"
. Sourate 40, 14-17 "Priez donc Dieu en Lui vouant un culte exclusif, dussent en souffrir les infidèles ! / Dieu aux degrés célestes et au Trône sublime insuffle l’Esprit relevant de Son ordre sur qui Il veut parmi Ses serviteurs, afin que celui-ci avertisse les hommes du Jour de la Rencontre / du jour où les ressuscités comparaîtront sans qu’aucune de leurs actions puisse échapper à la connaissance du Seigneur, car à qui appartiendra, ce jour-là, la Puissance suprême, si ce n’est à Dieu, l’Unique, le Dominateur ? / C’est le jour où chacun sera rétribué selon les œuvres qu’il aura accomplies, sans qu’aucune injustice ne puisse être commise, car Dieu est prompt dans Ses comptes"
. Sourate 50, 4 "Certes, Nous savons bien à quoi la terre les réduira, Nous qui détenons auprès de Nous un Livre où tout est enregistré"
Deux anges sont chargés de prendre en note toutes les actions de l’homme, les bonnes autant que les mauvaises. Ils sont connus sous le nom de "nobles scribes" :
. Sourate 82, 9-12 "Loin de L’en louer, vous traitez de mensonge le Jugement dernier / alors que vous êtes constamment surveillés / par de nobles scribes / qui sont au courant de tout ce que vous faites !"
. Sourate 68, 1 "Nûn. Par la plume et par ce que les scribes mettent en lignes !"
. Sourate 10, 21 "Lorsque Nous faisons goûter aux hommes Notre miséricorde après qu’un malheur les a frappés, ils ne tardent pas à user de perfidie pour dénigrer Nos signes. Dis-leur : 'Dieu est plus prompt à déjouer vos intrigues, et Nos anges sont là pour enregistrer toutes vos manigances !'"
. Sourate 36, 12 "En vérité, c’est Nous qui ressuscitons les morts ; c’est Nous qui faisons enregistrer leurs actes et les suites, bonnes ou mauvaises, qui en découlent. En fait, tout est recensé par Nous dans un Livre d’une clarté limpide"
. Sourate 50, 4 "Certes, Nous savons bien à quoi la terre les réduira, Nous qui détenons auprès de Nous un Livre où tout est enregistré"
. Sourate 50, 16-18 "Nous avons créé l’homme et Nous connaissons les plus intimes secrets de son âme, car Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire / En effet, deux anges se tiennent l’un à droite et l’autre à gauche de l’homme pour enregistrer tous ses faits et gestes / en sorte qu’il ne prononce aucune parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l’enregistrer"
Le corps de la personne "enregistre" ses œuvres et témoigne lors du jugement dernier :
. Sourate 41, 19-23 "Un jour viendra où les ennemis de Dieu seront rassemblés et poussés en groupes vers l’Enfer / Et quand ils y parviendront, leurs oreilles, leurs yeux et même leurs peaux témoigneront contre eux pour dénoncer leurs agissements / 'Pourquoi témoignez-vous contre nous ?', diront-ils à leurs peaux. Et celles-ci de leur répondre : 'C’est Dieu qui nous fait parler, comme Il fait parler toute chose. N’est-ce pas Lui qui vous a créés une première fois et vers qui vous faites maintenant retour ?' / D’ailleurs, vous n’avez jamais cherché à vous cacher pour empêcher ainsi vos oreilles, vos yeux et vos peaux de témoigner contre vous ; mais vous pensiez plutôt que Dieu n’était pas au courant de la plupart de vos actes / C’est ce que vous pensiez de votre Seigneur ; et c’est cette pensée-là qui a causé votre perte et vous a conduits à être du nombre des damnés !"
. Sourate 36, 65 "Et ce jour-là, Nous scellerons leurs bouches. Mais leurs mains les dénonceront et leurs pieds témoigneront de leurs actions"
. Sourate 75, 1-15 "Non ! J’en jure par le Jour de la Résurrection ! / Non ! J’en jure par l’âme toujours prompte à se faire des reproches ! / L’homme s’imagine-t-il que Nous ne pourrons jamais regrouper ses ossements ? / Erreur ! Car Nous avons le pouvoir de remettre en place même ses phalanges ! / Mais l’homme voudrait plutôt continuer à vivre dans le libertinage / et à demander : 'À quand donc le Jour de la Résurrection ?' / Quand le regard sera hébété / quand la Lune sera éclipsée / quand le Soleil et la Lune seront réunis / Ce jour-là, l’homme s’écriera : 'Où fuir ?' / sans pouvoir trouver de refuge / car c’est vers ton Seigneur, ce jour-là, que tout fera retour / Et, ce jour-là, l’homme sera mis en face de toutes ses œuvres, du début jusqu’à la fin / Bien plus, l’homme se constituera en témoin oculaire déposant contre lui-même / quelles que soient les excuses qu’il pourra par la suite présenter"
PHYSIQUE QUANTIQUE
Mémoire universelle espace Akashique
Laszlo... Philosophe des sciences et spécialiste hongrois de la théorie des systèmes. Fondateur et président du Club de Budapest qui réunit un réseau d'experts internationaux proposant des alternatives à l'état du monde. Nominé pour le Prix Nobel de la Paix en 2004, et re nominé en 2005. Auteur, entre autres, de Sciences et Réalité et Science et champ Akashique :
. "Les mystiques et les sages savent depuis longtemps qu'il existe un champ cosmique reliant tout à tout, au plus profond de la réalité. Un champ qui conserve et transmet l'information. Il est connu sous le nom de 'champ Akashique' ou 'champ A'. De récentes découvertes en physique quantique indiquent que celui-ci est réel et qu'il a son équivalent dans le champ du point zéro qui sous-tend l'espace comme tel. Ce champ consiste en une mer subtile d'énergies fluctuantes à partir desquelles tout émerge : les atomes, les galaxies, les étoiles, les planètes, les êtres vivants, et même la conscience.
. Ce champ du point zéro est la mémoire constante et éternelle de l'univers. Il conserve les données de tout ce qui s'est jamais produit sur la Terre et dans le cosmos, et met celles-ci en corrélation avec tout ce qui doit arriver"
Vous pouvez trouver facilement sur internet des vidéos de Laszlo sur le champ Akashique.
SCIENCE
Modèles et reconstitution de la mémoire
Les archéologues et les astrophysiciens nous disent :
. "On a de moins de moins de choses quand on va dans le passé.. on compense cela avec des théories et des modèles qui 'bouchent des trous' (de mémoire :-)) et des techniques (datage au carbone 14).. la reconstitution vaut ce que valent les modèles... c'est un chemin : celui du détective qui fait de la reconstitution... Ex. formation de la terre ou des océans (même les océans qui ont disparu..océan disparu = cadavre disparu d'une scène de crime) ou des chaines montagneuses.. Les roches donnent des indices : le défi de l'archéologue est de choisir parmi ces informations très nombreuses ce qui est nécessaire et pertinent pour la reconstitution... il faut un guide pour trier parmi les faits et donc avoir un modèle.. les scientifiques reconnaissent que les reconstitutions sont parfois certaines, parfois moins..."
. "Ceux qui observent l'univers observent le passé.. L'Univers est donc une mémoire, de plus en plus accessible => c'est de l'archéologie.. qui est le métier des astrophysiciens"
Enregistrement de grandes quantités de données
Les big data, littéralement les "grosses données", ou méga données, parfois appelées données massives.
L’explosion quantitative (et souvent redondante) de la donnée numérique contraint à de nouvelles manières de voir et analyser le monde. De nouveaux ordres de grandeur concernent la capture, le stockage, la recherche, le partage, l'analyse et la visualisation des données.
Les perspectives du traitement des big data sont énormes et en partie encore insoupçonnées ; on évoque souvent de nouvelles possibilités d'exploration de l'information diffusée par les médias, de connaissance et d'évaluation, d'analyse tendancielle et prospective (climatiques, environnementales ou encore sociopolitiques, etc.) et de gestion des risques (commerciaux, assuranciels, industriels, naturels) et de phénomènes religieux, culturels, politiques, mais aussi en termes de génomique ou métagénomique, pour la médecine (compréhension du fonctionnement du cerveau, épidémiologie, écoépidémiologie...), la météorologie et l'adaptation aux changements climatiques, la gestion de réseaux énergétiques complexes (via les smartgrids ou un futur "internet de l'énergie"…) l'écologie (fonctionnement et dysfonctionnement des réseaux écologiques, des réseaux trophiques avec le GBIF par exemple), ou encore la sécurité et la lutte contre la criminalité.
La multiplicité de ces applications laisse d'ailleurs déjà poindre un véritable écosystème économique impliquant, d'ores et déjà, les plus gros joueurs du secteur des technologies de l'information.
Divers experts, grandes institutions (comme le MIT11 aux États-Unis), administrations et spécialistes sur le terrain des technologies ou des usages considèrent le phénomène big data comme l'un des grands défis informatiques de la décennie 2010-2020 et en ont fait une de leurs nouvelles priorités de recherche et développement.
Les champs morphiques ou morphogénétiques (recherches de Rupert Sheldrake) :
R. Sheldrake écrit que "la mémoire est inhérente à la nature". Il considère que "les systèmes naturels, tels que des colonies de termites, des pigeons, des orchidées, des molécules d’insuline héritent d’une mémoire collective renfermant tous les phénomènes concernant leur espèce, aussi distants soient-ils dans l’espace et dans le temps". Il donne de nombreux exemples de comportements animaux instinctifs (la façon de se gratter des mammifères et des oiseaux, la capacité des araignées de tisser, dès leur naissance, des toiles caractéristiques de leur espèce, la manière dont les guêpes de boue australiennes construisent leur nid, etc.) dont il dit qu’ils ne peuvent être inscrits dans les gènes. Ce sont les fameux caractères acquis lamarckiens. Il précise : "Le comportement héréditaire, comme la forme héréditaire, est influencé par les gènes, mais n’est ni 'génétique', ni 'génétiquement programmé'".
Pour expliquer ce qui ne relève pas du "génétique" dans l’explication de la transmission des comportements héréditaires les généticiens parlent d’effet du milieu. Mais la définition qu’ils donnent de ce "milieu" est extrêmement vague puisqu’elle englobe "l’ensemble des informations qui ne sont pas contenues dans les gènes".
Nous voici en pleine tautologie ! Il convient donc de parler à propos de l’ADN non de "programme génétique" mais de "patrimoine génétique". Et R. Sheldrake écrit que, puisque toutes nos cellules comprennent à peu près le même ADN et se développent malgré tout selon des schémas différents, c’est bien qu’il y a en dehors d’elles une source d’information qui oriente leur action. Cette source d’information c’est le champ morphogénique de l’espèce.
Qu’est-ce qu’un champ morphogénétique (ou morphique) ? C’est, comme son étymologie l’indique, un champ générateur de forme (morphos en grec). Les champs morphiques, comme les champs connus de la physique, sont des régions d’influences non matérielles s’étendant dans l’espace et se prolongeant dans le temps. Quand un système particulier cesse d’exister - lorsqu’un atome est désintégré, qu’un flocon de neige fond, ou qu’un animal meurt - son champ organisateur disparaît du lieu spécifique où existait le système. Mais dans un autre sens, les champs morphiques ne disparaissent pas : ce sont des schèmes d’influence organisateurs potentiels, susceptibles de se manifester à nouveau, en d’autres temps, et d’autres lieux, partout où et à chaque fois que les conditions physiques sont appropriées. Quand c’est le cas, ils renferment une mémoire de leurs existences physiques antérieures". Et, plus la population étudiée comporte d’individus plus le champ morphogénique s’enrichit du comportement de tous ses individus.
Mais, de même qu’on ne connaît les champs de gravitation, les champs électriques ou magnétiques que par leurs effets, les champs morphogéniques ne peuvent être décelés que par les actions qu’ils influencent.
Actions influencées par le champ morphique : On peut comparer le champ morphogénique d’une part à un gigantesque réservoir de la mémoire de l’espèce, c’est sa fonction passive, d’autre part à un inducteur d’organisation, c’est sa fonction active ou téléologique. Et cet inducteur d’organisation fonctionne de mieux en mieux grâce à l’apprentissage des membres de l’espèce.
Sheldrake donne l’exemple des mésanges bleues qui, en Angleterre, ont appris à percer les capsules qui ferment les bouteilles de lait déposées par le laitier le matin à domicile : "Une analyse minutieuse des données a montré que la propagation de l’habitude s’est accélérée avec le temps, et que le comportement a été découvert par des mésanges individuelles". MC Dougall réalisa en Angleterre des expériences sur les rats pour leur apprendre à choisir entre deux sorties d’une cage, l’une éclairée mais assortie d’une forte décharge électrique et l’autre sombre mais sans choc électrique. La première génération de rats commit 165 erreurs, la trentième n’en commettait plus que 20. La même expérience réalisée à 20 000 km de là, en Australie, montra que les rats australiens avaient bénéficié de l’apprentissage de leurs confrères anglais... Et tout ceci est naturellement transposable à l’homme."
Rupert Sheldrake est l'un des scientifiques les plus contestés de sa génération. Les scientifiques en général, n'aiment pas que l'un des leurs s'adonne à des recherches sur des sujets aussi "farfelus" que la télépathie et autres fariboles.
Si la physique quantique n'avait donné des résultats rapides en termes d'effets de ses théories, sans doute aurait-elle été contestée car elle flirte avec le surnaturel, quand on pense au chat à la fois mort et vivant et au principe de simultanéité. Encore aujourd'hui les physiciens "cosmologistes" ne sont gère aimés de leurs pairs.
Cependant si on considère que le cerveau humain (ou animal) n'est pas un organe de stockage de l'information mais de "lecture/écriture", comment tout cela fonctionne-t-il ?
Le cerveau serait-il comme un processeur d'ordinateur qui va se servir dans une espèce de disque dur virtuel collectif que serait ce champs morphique ? Cette opération permettrait donc au cerveau de résoudre des problèmes, avec des informations stockées par d'autres cerveaux ailleurs et à un autre moment, ce qui permettrait aux espèces d'évoluer en permanence en s'enrichissant des progrès des autres individus de la même espèce.
Les neurosciences n'ont pas encore localisé la mémoire dans le cerveau. Quand des expériences sont menées avec des stimulis mémoriels, il semble que plusieurs zones du cerveau soient sollicitées simultanément. Cela ne signifie pas que les informations y soient stockées.
Si le cerveau est un émetteur/récepteur qui va piocher dans un champs morphique des informations, qui sont en résonnance avec ce dont il a besoin, alors ces champs sont forcément quantiques car "non localisés". Par ailleurs, l'évolution de leur contenu reste imprévisible car il dépend des décisions prises à chaque instant.
Extraits de la Rencontre "Sciences et société", animée chaque année depuis 2000 par le philosophe Michel Serres, portant sur le thème de la mémoire :
"De l'univers à la cellule, c'est la mémoire qui fait l'histoire"
. "Être vivant, c'est être fait de mémoire", écrivait Philip Roth. "C'est être fait aussi d'oubli", ajoute le biochimiste Jean-Claude Ameisen, professeur d'immunologie et président du Comité d'éthique de l'Inserm. D'ailleurs, la construction de notre mémoire , c'est-à-dire de notre "je", se fait en intégrant ce qui nous rend autre : ce qui ne nous change pas, paradoxalement, ne laisse pas de traces en nous. Parce que " nous sommes faits, de l'empreinte encore vivante en nous de ce qui a disparu, de ceux qui ont disparu, de la présence de l'absence "
. Et de citer Paul Eluard : "Nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses".
. "Dès que l'on sait dater, on sort de l'encyclopédie pour entrer dans le récit"
. "La mémoire", propriété tout à la fois individuelle et collective, mais apanage aussi de la matière inerte, tel que cela a été découvert au cours des dernières décennies. "Toutes les disciplines aujourd'hui savent dater leur objet d'étude" : L'astrophysique date l'émergence de l'univers de 13 milliards d'années ; la géophysique date celle de la terre de 4,5 milliards d'années ; la paléoanthropologie date l'apparition des hominidés de 6 millions d'années… "Dès que l'on sait dater, on sort de l'encyclopédie pour entrer dans le récit, dit Michel Serres. Et le récit, c'est-à-dire la mémoire, n'est plus aujourd'hui à l'échelle de 3.000 ou 4.000 ans mais de 13 milliards d'années !"
. L'astrophysicien Marc Lachièze-Rey, spécialiste de physique théorique au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et directeur de recherche au CNRS, interroge "L'univers n'est-il qu'une immense mémoire ?", après avoir rappelé qu'"en cosmologie, il n'y a pas de temps à proprement parler"
. En effet, la notion de temps, introduite par Galilée et Newton, n'existe plus en physique depuis la découverte de la relativité par Einstein en 1905. Pourtant, les notions de causalité et de déterminisme sont bien définies. D'où l'idée d'un "temps cosmique" qui permet de situer l'écoulement du temps déjà existant dans l'univers en expansion qui englobe l'espace-temps. En ce sens, selon l'astrophysicien, "l'univers est à lui-même sa propre mémoire"
. "Ce qui définit la mémoire, c'est la transformation que les cellules ont vécu"
. Il existe aussi une mémoire de la terre, comme l'a rappelé le géophysicien Xavier Le Pichon, professeur au Collège de France et membre de l'Académie des sciences. Certes, les informations que l'on tire de notre planète sont " disparates et incomplètes ", parce que " l'environnement terrestre est éminemment changeant ". Il suffit, pour s'en convaincre, d'étudier les périodes de réchauffement (dû aux émanations de carbone et de méthane et donc à l'effet de serre) pendant "la glaciation permo-carbonifère", il y a 350 à 400 millions d'années quand ont été fabriquées et stockées les réserves de charbon et de pétrole. Mais nul doute que la terre a une mémoire et que " la vie a sans cesse dû s'adapter à son évolution irréversible"
. En resserrant encore un peu la focale de la mémoire, on arrive à "la mémoire éphémère et perpétuellement reconstruite de la généalogie du vivant", selon l'expression de Jean-Claude Ameisen. "Ce qui définit la mémoire, c'est la transformation que les cellules ont vécu", résume-t-il après avoir expliqué comment "nous partageons avec l'univers vivant une généalogie commune faite de transformations et de métamorphoses" : une mémoire des cellules, stockée dans nos quelque 21.000 gènes humains, avec une "capacité d'évolutivité" prête à se manifester à l'occasion d'un changement environnemental.
. Ce que le paléoanthropologue Pascal Picq illustre avec le principe d'organisation bilatérale des pattes (ou des antennes) suivant l'axe antéro-postérieur - et non pas l'axe dorso-ventral - qui est contenu dans un "gène homéotique", mis en place il y a 30.000 ans et que les hommes ont en commun… avec la souris et la mouche drosophile !
Découvertes de la neurologie moderne
FRANÇOIS MAUGUIERE, professeur de neurologie a l’université Claude-Bernard - Lyon 1 :
. Le cerveau possède des ères sensorielles qui reçoivent des informations du monde qui nous entoure.. Ces ères gardent des traces Indépendantes des consciences et des volontés... Ex. La mémoire préconsciente et inconsciente de compassion et d'empathie avec la douleur de l'autre (neurones miroirs).
. Notre cerveau, dont le volume est d’un peu plus d’un litre, qui contient 100 milliards de neurones dont chacun se connecte par un millier de synapses à d’autres neurones, est, à ce jour, la dernière version des organes "à mémoire" mise sur le marché de l’évolution. La vision neurologique de la mémoire se fait surtout au travers du prisme des amnésies transitoires ou permanentes.
. Depuis deux décennies grâce à l’imagerie fonctionnelle, cette vision s’est enrichie de la possibilité d’observer à la fois dans le temps, avec une précision inférieure au millième de seconde, et dans l’espace, avec une précision millimétrique, comment le cerveau filtre les informations "pertinentes" et les incorpore dans des réseaux neuronaux parallèles et distribués, et comment il s’y prend pour réactiver ces réseaux afin de nous donner accès à nos souvenirs. À propos de notre empathie à la douleur d’autrui, notre cerveau incorpore en moins de 200 millième de secondes, et sans nous en tenir informés, le contenu douloureux d’une image là même où se trouvent les neurones qui intègrent nos propres perceptions douloureuses. L’existence de ces "neurones miroirs" découverts récemment par Giacomo Rizzolatti éclaire d’un jour nouveau nos conceptions de l’apprentissage.
. La fiabilité des processus parallèles distribués qui assurent la mémorisation a son talon d’Achille sous la forme d’une petite structure située à la face interne de nos lobes temporaux appelée hippocampe.
. Lorsque les hippocampes sont détruits l’activation des réseaux neuronaux support des "traces" mnésiques, et donc la consolidation de nouveaux souvenirs, est rendue impossible.
. L’amnésie antérograde par lésion bi-hippocampique est un oubli à mesure de toute nouvelle expérience. Une grande partie des connaissances neurologiques sur la mémoire repose sur ce modèle de l’amnésie hippocampique qui fut chirurgicalement, et involontairement, provoquée en 1953 chez un patient nommé H.M., lequel, jusqu’à son décès en 2008 vécut ses 55 dernières années sans en garder le moindre souvenir
L'ADN
En 1955, les recherches sur l'ADN entreprises par deux scientifiques, James Watson et Francis Crick, ont ouvert une nouvelle ère dans la biologie.
La molécule appelée ADN, qui existe dans le noyau de chacune des 100 trillions de cellules de notre corps, contient le plan de construction complet du corps humain.
L'information mémorisée concernant toutes les caractéristiques d'une personne, de son aspect physique à la structure de ses organes intérieurs, est enregistrée dans l'ADN au moyen d'un système de codage spécial. L'information de l'ADN est codée dans la séquence des quatre bases spéciales qui composent cette molécule. Ces bases, sont nommées A, T, G, et C selon les initiales de leurs noms. Toutes les différences structurelles entre les gens dépendent des variations dans l'ordre de ces bases. Il y a approximativement 3,5 milliards de nucléotides, c'est-à-dire 3,5 milliards de lettres dans une molécule d'ADN.
Les données d'ADN concernant un organe ou une protéine particulière sont inclues dans certains composants spéciaux appelés les "gènes". Par exemple, les informations concernant l'œil se trouvent dans une série de gènes spéciaux, tandis que les informations concernant le cœur se trouvent dans une série de gènes tout à fait différente. La cellule produit des protéines en utilisant l'information qui se trouve dans tous ces gènes. Les acides aminés qui constituent une protéine sont définis par l'organisation séquentielle de quatre nucléotides dans l'ADN.
THERAPIE
Mémoire cellulaire et thérapie
Description faites par beaucoup de thérapeutes :
. Notre corps physique est la partie condensée d’un enchevêtrement de corps énergétiques. Nos quatre principaux corps sont : le corps mental, le corps émotionnel, le corps éthérique et le corps physique. Ils portent des programmes ou "engrammes" de nos mémoires conscientes ou inconscientes, qui nous viennent de notre héritage généalogique ou génétique, des différents "chocs" émotionnels conscients ou inconscients qui s’inscrivent depuis la première minute de vie dans le ventre de notre mère et tout au long de notre existence.
. Nous pouvons dans certains cas retrouver des mémoires plus anciennes remontant à d’autres vies. Il faut ici pouvoir concevoir l’existence d’une âme, au-delà de notre corps physique qui se poserait en quelques sortes comme notre véhicule d’incarnation.
. Certains scientifiques s’avancent même à dire que la mémoire cellulaire régit inconsciemment la vie de tout individu dans le but ultime de le compléter, par la prise de conscience de ses expériences passées. Quelques instituts de recherches européens se sont déjà lancés dans des études plus approfondies sur le sujet et ont fait des découvertes surprenantes…
. Notre aura programmée par nos expériences passées ? Il existe un rayonnement qui se manifeste autour du corps physique que l’on appelle "aura", ou champs énergétique.
. Certaines recherches en physique quantiques ont démontré que ce rayonnement provient d’une activité énergétique liée à l’activité cellulaire. La mémoire cellulaire serait lisible avec une grande précision dans l’aura.
. Dans le corps émotionnel nous retrouvons les mémoires liés au "chocs" émotionnels de la vie du patient.
. Le corps éthérique porte lui les empreintes des chocs physiques alors que le corps mental plus subtil donne accès à des données plus lointaines comme du trans générationnel jusqu’à 8 ou 9 générations en arrière.
. L’ensemble de ces mémoires constituent des "programmations" qui vont faire en sorte que l’individu va malgré lui attirer d’autres individus ou situations qui vont favoriser la réactualisation de sa programmation.
. Ce processus se poursuivra tant que l’individu ne parviendra pas à libérer ou dépasser ce processus de "souffrance". Tant qu’il n’aura pas "conscientisé" la racine véritable de sa "problématique" !
. C’est en effet lorsque le patient prend conscience de sa problématique réelle que le processus de déprogrammation -de la mémoire- cellulaire peut s’effectuer.